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Photo du rédacteurIsabelle Bongard

Purusha et Chaïtya Purusha en bref et dans nos vies


Purusha est un mot sanskrit qui dans notre vie ordinaire correspond à la personne consciente. Il se trouve à l’arrière-plan de notre mental, de nos sentiments et de nos émotions. Il a divers niveaux et aspects selon le développement opérer dans un être mais en général il est le témoin. Tout se reflète dans le Purusha. Il est cette personne qui (se) regarde faire, dire, (s’)émouvoir, souffrir, désirer, se satisfaire.

Pour ceux qui pratiquent la méditation de la pleine conscience, il est cette personne tranquille et observatrice développée avec l’habitude de méditer et qui permet aussi d’atteindre et d’installer la paix et une maîtrise de sa vie . C’est la ‘vue profonde’ ou l’’inspection’ dans la tradition des méditations bouddhique (Vipassana) . En règle générale c’est l’observateur, celui qui, s’il est renforcé nous permet de nous ‘gérer’ avec sérénité.

Chaïtya Purusha est la forme de cet être conscient décrit mais en relation avec l’âme, avec notre parcelle Divine, il est l’être vrai et central, à l’arrière-plan aussi, pas plus grand que le pouce, disent les Upanishads (Vedanta), situé au milieu de la poitrine. Lorsque l’on se concentre à cet endroit en méditation, par exemple en s’aidant d’une image, une lumière, une bougie ou d’autres choses positives, on peut développer en nous l’être essentiel et le faire venir à l’avant-plan pour qu’il guide notre vie, à condition de persévérance…de beaucoup de persévérance. À un moment donné ou à un autre peut-être même déjà au début d’une pratique de concentration paisible on sentira cette petite pression au milieu de la poitrine, elle s’accompagnera plus tard, et d’abord de façon non permanente, d’une confiance, ou d’un bien-être, de joie d’être, d’une capacité de contemplation; ceci si une pratique spirituelle est développée. C’est à dire si une intensité intérieure se développe dans cette direction.

En tout le monde se trouve Chaïtya Purusha, mais exprimé diversement et d’intensités variables d’un individu à l’autre. En règle générale il nous influence tout au long de notre vie normale - si tant est qu’existe une vie ‘normale’. Mentalement d’abord, en infusant une nécessité d’honnêteté dans nos jugements, notre pensée, émotionnellement et sentimentalement, en tentant par exemple de leur insuffler une grandeur d’âme, ou en faisant croître l’affection, l’amour et, pour finir, physiquement, dans ce besoin de prendre soin de notre corps.

Il s’exprimera comme le ‘coeur’ profond, plein de gratitude du religieux chrétien ou musulman. Pour un agnostique, un athée, un bouddhiste, il sera l’altruisme, la compassion, l’être tourné vers les belles choses et l’harmonie (ce qui ne veut évidemment pas dire que les religieux n’ont pas ces qualités, et que les autres n’ont pas de gratitude, je parle juste d’inclinations et de généralités, que l’on pourra taxer de clichés j’en conviens mais c’est par souci de clarté). Sous sa forme candide et pure il est, chez les enfants en bas âge, cette joie spontanée dont on se demande d’où elle sort lorsqu’elle s’exprime dans un cri sans que rien autour du petit être nous semble l’avoir provoquée. Plus tard, l’enfant, cruel par ignorance, ou coléreux parfois, n’en aura pas moins instinctivement des réactions saines que beaucoup d’adultes ont perdues : ils ne seront pas dupes des comportements mensongers, sensibles à la souffrance de l’autre, naturellement joyeux. Je ne veux pas dire que les adultes auront définitivement perdus ces qualités mais la plupart du temps leur être central et vrai sera recouvert de concepts et idées mentales reçues dans leur éducation scolaire et sociale, ou auront vécus des événement douloureux ou parfois même auront été malmenés, voir maltraités, ce qui brouillera pas mal les pistes et voilera l’être vrai. Et, pour l’avoir personnellement vécu, je peux dire que la puberté et l’adolescence sont souvent ses pires moment de perdition. Plus tard, la plupart d’entre nous commence à construire cet être central vrai, l’être psychique selon Sri Aurobindo - terme que je n’aime pas beaucoup utiliser, car le mot psychique défini aujourd’hui des éléments liés à la psychologie qui n’ont rien à voir - à l’aide, ou non, d’une pratique religieuse, spirituelle, thérapeutique, etc. Lorsqu’il ‘fonctionne’ tout à fait consciemment il accélère le processus d’épanouissement intérieure, et, par extension, extérieure de la personne.

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